Seule

Seule À trouver réconfort Dans les livres et le thé Parce qu’est incapable mon corps De faire semblant d’aimer Seule À croiser des regards Qui n’ont rien à me dire Sinon me mettre à part Quand je ne sais mentir Seule Parmi les robots Qui débranchent sans misère Les fils de leur cerveau Pour se satisfaire Et seuls Au creux de leurs viscères Plus rien ne diffère Entre le vrai et le faux Entre amour et « faut c’qu'y faut » S’il faut qu’on se paye ma gueule S’il faut que j’en paye le prix Je payerai autant qu’ils veulent Car je suis ce que je suis Et s’il le faut, je resterai seule Seule Mais jamais prisonnière La solitude est un fléau Mais être solitaire Ce n’est pas un fardeau Seule Car je déshabille d’abord Mon esprit et mon âme Et seulement s’ils veulent encore Je découvre la femme S’il faut qu’on se paye ma gueule S’il faut que j’en paye le prix Je payerai autant qu’ils veulent Car je suis ce que je suis Ce que je cherche ne se cherche pas Ça t’arrive un beau jour Ce que je trouve ne me ressemble pas Alors je passe mon tour Ce que je veux souvent ne me veut pas Les pièges de l’amour Toutes ces choses que je ne comprends pas Me pèsent lourd Seule Car mal accompagnée Mais remplie d’espérance D’un jour trouver Un semblable qui pense Que la solitude est belle Lorsqu’elle est partagée Simplement avec celle Qui est ce qu’elle est. --- Seule - Andréanne A. Malette